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Émissions CO₂ logistique : comment les mesurer et les réduire ?

Published on 27 August, 2025
Last Updated 27 August, 2025
7 min
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Transport, entrepôts, livraisons… la logistique pèse lourd dans le bilan carbone, mais elle offre aussi de belles opportunités pour changer la donne en faveur du climat. Entre les nouvelles réglementations, la montée des attentes clients et les enjeux ESG, la décarbonation n’est plus une option : tout le monde doit s’y mettre. Reste à savoir par où commencer.

Dans cet article, on revient sur les bases à connaître pour mesurer vos émissions, identifier les plus gros postes émetteurs et surtout, activer les bons leviers pour réduire durablement votre impact.

  1. Pourquoi la logistique est un levier clé de décarbonation
  2. Comment calculer les émissions CO₂ de sa logistique
  3. Quelles sont les principales sources d’émissions logistiques ?
  4. Les leviers concrets pour réduire son empreinte carbone
  5. Conclusion

 

Pourquoi la logistique est un levier clé de décarbonation

Le poids environnemental de la chaîne logistique

Avec près de 15 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, le secteur du transport a un vrai challenge devant lui pour la planète. Et si l’on parle logistique au sens large, il faut aussi inclure les entrepôts, les équipements et tous les flux qui gravitent autour, soit autant d’éléments dont l’impact carbone ne cesse de grandir. En France, les entrepôts représentent déjà près de 5 % de la consommation d’énergie du secteur tertiaire. Entre chauffage, éclairage, ventilation ou automatisation, ces bâtiments énergivores en GES sont désormais des points de vigilance majeurs dans les stratégies bas carbone.

Enjeux réglementaires, sociétaux et économiques

Les défis actuels sont multiples : la réglementation (CSRD, ESG, taxes carbone, bonus/malus, etc.), mais aussi l’opinion publique et la demande croissante des clients font monter la pression pour les entreprises. Résultat ? La réduction des GES logistiques n’est plus une option, c’est devenu une priorité stratégique incontournable pour avancer avec confiance vers une logistique plus responsable.

 

Comment calculer les émissions CO₂ de sa logistique

Comprendre les scopes 1, 2 et surtout 3

Avant de vous lancer dans la mesure des émissions, il est essentiel de savoir exactement ce que vous allez comptabiliser ! Pour ça, tout commence par les fameux "scopes" définis par le GHG Protocol, la référence mondiale pour comptabiliser son empreinte carbone.

  • Scope 1 : il s’agit de toutes les émissions GES directes générées par vos propres équipements. Par exemple : les gaz d’échappement de vos camions ou la chaudière à gaz de votre entrepôt.
  • Scope 2 : ce sont les émissions indirectes liées à l’énergie que vous achetez et consommez, comme l’électricité pour votre flotte ou vos bâtiments.
  • Scope 3 : c’est ici que les choses se corsent… et que le gain est le plus intéressant. Cela regroupe tout ce qui concerne les émissions indirectes GES issues de votre chaîne de valeur : transport sous-traité, livraisons aux clients, déplacements des fournisseurs, fabrication des produits, etc.

Pour la logistique, le Scope 3 est souvent le plus conséquent, et donc le plus difficile à piloter, car il dépend d’un grand nombre de partenaires extérieurs. Mais c’est aussi là que vous avez le plus de leviers d’action et d’optimisation pour faire la différence dans la réduction de vos GES.

Quels outils et référentiels utiliser ?

Heureusement, il existe des outils pensés pour y voir plus clair dans le calcul de votre empreinte carbone :

  • Le GHG Protocol : la référence mondiale pour structurer efficacement votre inventaire d’émissions.
  • La norme ISO 14083 : pensée tout spécialement pour le transport de marchandises.
  • Le Bilan Carbone de l’ADEME : un classique français, parfaitement adapté aux PME et ETI.

Et de façon plus globale, des logiciels logistiques peuvent également récupérer vos données transport et calculer vos émissions. En somme, vous profitez de rapports prêts à l’emploi pour vos obligations réglementaires ou vos démarches ESG.

Quels KPIs suivre pour progresser ?

Pour une démarche de réduction efficace, il faut surtout se baser sur les bons indicateurs. Vous pouvez par exemple intégrer dans vos dashboards logistiques :

  • tCO₂e/km parcouru (tonne de CO₂ par kilomètre),
  • Taux de chargement moyen des véhicules,
  • Distance moyenne par tonne de marchandises transportée,
  • Ratio émissions CO₂ / chiffre d’affaires transport.

Des KPIs simples et concrets pour piloter vos efforts et valoriser vos progrès, auprès de vos équipes comme de vos clients.

 

 

Quelles sont les principales sources d’émissions logistiques ?

Transport routier : le N°1

Le transport routier reste le principal générateur des émissions GES dans la logistique : entre les poids lourds diesel, les camions frigorifiques et les véhicules utilitaires pour le dernier kilomètre, chaque véhicule a son propre « profil » carbone. Tout dépend du type de carburant, du niveau de remplissage et des distances parcourues. Mieux on optimise ces paramètres, plus on réduit l’empreinte carbone !

Transport maritime, aérien et ferroviaire

  • Maritime: moins carboné au kilomètre, mais très polluant en soufre et en NOx.
  • Aérien: très émetteur, à réserver aux produits critiques.
  • Ferroviaire: plus vertueux, surtout s’il est électrique.

Entrepôts et infrastructures

Les entrepôts consomment de l'électricité, du gaz ou du fuel pour le chauffage, l’éclairage ou l’automatisation. La maintenance, les équipements obsolètes ou la mauvaise isolation aggravent également l’empreinte environnementale.

 

Les leviers concrets pour réduire son empreinte carbone

Optimisation du transport

Limiter les kilomètres superflus, regrouper les flux et remplir au mieux vos camions, c’est la clé pour réduire vos émissions. Et tout devient plus simple dès lors que l'on intègre un logiciel logistique, comme le TMS. Car grâce à la planification intelligente, à l’affectation automatisée et au groupage des commandes, on peut viser jusqu’à 15 % de réduction des émissions GES transport.

Transition énergétique des véhicules

Adopter des flottes à faibles émissions (électrique, GNV, biocarburants, et bientôt hydrogène) est une belle opportunité. D’ailleurs, la France s’est fixé comme objectif que 40 % des poids lourds neufs soient à zéro émission d’ici 2030.

Réduction de l’impact des entrepôts

Voici quelques pistes concrètes à explorer :

  • Installer des panneaux solaires pour produire votre propre énergie,
  • Récupérer la chaleur des équipements pour chauffer intelligemment,
  • Opter pour l’éclairage LED et les systèmes de gestion intelligente,
  • Construire ou rénover avec des labels HQE ou BREEAM.

Chaque démarche compte pour améliorer votre efficacité énergétique et alléger durablement votre empreinte carbone.

Piloter grâce à la data et aux outils digitaux

Comme nous l'avons évoqué, digitaliser son pilotage transport de marchandises avec des logiciels comme Shiptify permet par exemple de :

  • Garder un œil précis sur le bilan carbone de chaque expédition,
  • Repérer rapidement où agir pour s’améliorer,
  • Automatiser vos rapports ESG, sans difficultés.

La donnée devient alors votre alliée pour intégrer la décarbonation dans toutes vos pratiques et progresser jour après jour.

 

 

Ce que les nouvelles réglementations vont changer

La décarbonation de la logistique, ce n’est plus juste une bonne intention : c’est devenu un vrai passage obligé, aussi bien pour respecter la réglementation que pour répondre aux attentes du marché. Pour tous les professionnels du transport et de la supply chain, de nouvelles règles changent la donne au quotidien.

CSRD, ESG, ZFE... un cadre qui évolue vite

Depuis 2024, la directive CSRD demande aux grandes entreprises (et bientôt aux ETI) un reporting extra-financier complet, incluant les émissions GES et surtout le scope 3. Aucun maillon de la chaîne n’est oublié : transport sous-traité, flux aval, entrepôts, tout doit être pris en compte.

Mais ce n’est pas tout :

  • Les ZFE limitent l’accès au centre-ville pour les véhicules les plus polluants,
  • Les taxes carbone à l’import poussent à verdir les flux internationaux,
  • Les investisseurs et clients exigent de plus en plus d’indicateurs ESG fiables.

Aujourd’hui, il ne suffit plus de réduire ses émissions de CO2 : il faut aussi être capable d’expliquer clairement sa démarche et de la documenter.

Bien s’équiper pour anticiper

C’est là que les solutions logistiques comme celles de Shiptify font toute la différence. Avec une gestion centralisée des indicateurs ESG, une traçabilité complète des données transport et des rapports tout prêts, il devient beaucoup plus facile de :

  • Répondre rapidement à vos obligations CSRD et RSE,
  • Gagner du temps sur la constitution de vos reportings,
  • Anticiper les changements réglementaires sans stress.

Bref, mieux vaut se préparer dès maintenant et avancer sereinement, plutôt que de devoir courir après la conformité à la dernière minute !

 

Conclusion : de la mesure à l’action

Réduire les émissions CO₂ de sa logistique, c’est devenu incontournable, et ça se fait étape par étape :

  • Mesurer précisément ses émissions,
  • Repérer les principaux postes d’émissions,
  • Mettre en place des solutions digitales et opérationnelles adaptées,
  • Construire une stratégie durable, alignée sur les meilleurs référentiels internationaux.

Et la technologie est là encore pour vous accompagner au mieux, et surtout, vous simplifier ce travail d'optimisation carbone. Chez Shiptify, notre mission est de faciliter cette transition pour vous permettre d’agir efficacement, en toute simplicité et avec une longueur d’avance.

 

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FAQ Les questions fréquentes
comment savoir si ma chaîne logistique est performante écologiquement ?

commencez par un bilan carbone scope 3, identifiez vos postes majeurs d’émissions, puis suivez des indicateurs clés via un tms.

quels sont les gains économiques d’une logistique décarbonée ?

réduction des coûts carburant, meilleure efficacité, conformité réglementaire, image de marque renforcée.

les outils comme shiptify remplacent-ils un audit carbone ?

non, mais ils facilitent sa réalisation, l’actualisation des données, et le pilotage dans le temps.

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