Contact

China+1 : 2 ans après, quel bilan à l’heure du retour de Trump ?

En 2023, le terme “China+1” était sur toutes les lèvres. Cette stratégie visait à rééquilibrer les chaînes d’approvisionnement en diminuant la dépendance à l’égard de l’usine chinoise.

Deux ans plus tard, avec la réélection de Trump, le débat s’est encore intensifié. La stratégie China+1 dépasse le simple choix industriel : elle est devenue un enjeu géopolitique et logistique central dans les nouvelles politiques commerciales.

Sommaire

China+1 : kézako déjà ? 

Sur le papier, le principe était simple : maintenir une présence en Chine tout en établissant un site de production dans un autre pays asiatique, voire ailleurs.

Les raisons ?

  • 💸 Des coûts de production chinois qui grimpent.
  • 🧨 Des tensions géopolitiques persistantes, accentuées par la rhétorique et les politiques protectionnistes : Trump n’a pas manqué de réaffirmer son soutien au “Made in USA”.
  • 😷 Des crises (COVID, Suez, conflits internationaux) qui ont mis en lumière la fragilité des chaînes de production ultra-centralisées.

Les destinations alternatives restent variées : Vietnam, Inde, Thaïlande… et même des options plus proches des marchés occidentaux.

L’idée était d'accroître la résilience et de créer de nouvelles opportunités commerciales, mais cela a également engendré son lot de complications.

Deux ans plus tard, les raisons économiques de départ ne suffisent plus à expliquer l'ampleur du phénomène. Le contexte mondial a profondément évolué. La stratégie China+1 fait maintenant partie d'un tableau bien plus large : celui de la géopolitique mondiale et des tensions commerciales.

Une stratégie industrielle devenue ultra-politique

Depuis le 5 avril 2025, Donald Trump a réintroduit des droits de douane de 10 % sur tous les produits étrangers importés aux États-Unis. Et les répercussions ont été immédiates :

  • La Bourse de Hong Kong a chuté de 13,22 %, enregistrant sa pire journée depuis 1997,
  • Le CAC 40 a perdu 6,46 % dès l'ouverture,
  • Wall Street a subi sa plus forte baisse depuis la crise du Covid.

De nombreux secteurs sont touchés, notamment celui du vin français, largement exporté vers les États-Unis. En réaction, l'UE a imposé une surtaxe de 20 %, tandis que la Chine a répliqué avec une surtaxe globale de 54 % sur les produits américains. Résultat ?  Les tensions commerciales s'intensifient, et une guerre commerciale mondiale semble malheureusement inévitable.

Et dans les coulisses de cette guerre commerciale, ce sont les logisticiens qui doivent jongler avec des chaînes de production éclatées, de nouvelles règles douanières, et une visibilité de plus en plus fragmentée.

Côté logistique : un puzzle à recomposer

Diversifier les sites de production, c’est multiplier les flux, les réglementations et, inévitablement, les défis pour les équipes logistiques :

  • Plus de prestataires à gérer, chacun avec ses propres systèmes et standards.
  • Plus de barrières douanières et des exigences réglementaires propres à chaque pays.
  • Une visibilité fragmentée sur l’ensemble des flux, notamment sur le premier kilomètre.

Ces défis se sont accentués dans un contexte où les politiques commerciales deviennent plus volontaristes et protectionnistes, comme le rappelle la réélection de Trump, qui persiste à promouvoir des politiques favorisant les circuits courts et les industries locales.

« Nous observons une baisse prévue de 10 % du volume de fret au second semestre 2025, conséquence directe des nouvelles politiques tarifaires de l'administration Trump », alerte Gene Seroka, directeur du port de Los Angeles.

 

Si le sujet vous intéresse, un Webinar consacré à ce sujet brulant est prévu le 24 avril à 11h. Vous pouvez vous y inscrire par ici 👇

Je m'inscris

Et les répercussions ne se font pas attendre : la Bourse de Hong Kong a dégringolé de 13,22 %, un record depuis 1997. Le CAC 40 a chuté de 6,46 % dès l'ouverture, tandis que Wall Street a connu sa plus forte baisse depuis la crise du Covid-19. Des secteurs entiers, comme celui du vin français, fortement exporté vers les États-Unis, sont en difficulté.

En réponse, l'Union européenne a instauré une surtaxe de 20 %, et la Chine a appliqué une surtaxe globale de 54 % sur les produits américains. Une guerre commerciale semble désormais inévitable, affaiblissant encore plus les chaînes d'approvisionnement mondiales.

La digitalisation comme rempart

Devant cette complexité grandissante, l’urgence de passer à une digitalisation intelligente devient évidente :

  • Les logiciels de gestion des transports, comme les TMS, et de visibilité en temps réel, comme les RTTV, facilitent la coordination des flux internationaux variés.
  • La centralisation des données et la planification collaborative deviennent indispensables pour réconcilier les différences entre divers sites de production.
  • Les systèmes intégrés aident à anticiper et à gérer les risques liés aux fluctuations des politiques commerciales et aux imprévus douaniers.

En somme, le passage à la tech logistique est devenu non seulement une nécessité mais un véritable levier stratégique pour assurer la performance de ces chaînes d’approvisionnement fragmentées.

« Les entreprises adoptent une attitude attentiste face aux tarifs proposés et à leur impact potentiel sur les chaînes d'approvisionnement... Mais celles qui ont anticipé avec des outils digitaux ont une longueur d’avance. », note Abe Eshkenazi, PDG de l’ASCM.

En clair : diversification industrielle = transformation logistique.

China+1 en 2025 : toujours pertinent ?

Clairement oui, mais avec une perspective plus pragmatique, car les entreprises ont compris que :

  • La Chine reste indispensable pour certains savoir-faire.
  • Diversifier, c’est bien… mais ça coûte du temps, de l’argent, et beaucoup de coordination.
  • Le vrai défi, ce n’est pas de produire ailleurs, c’est d’assurer le même niveau de performance logistique sur plusieurs fronts à la fois.

En résumé

👉 China+1 n’était pas une simple action de communication, mais une réponse stratégique face à un monde instable. Mais aujourd’hui, l’enjeu n’est plus seulement industriel, mais logistique. Les chaînes d'approvisionnement qui réussissent le mieux en 2025 sont celles qui ont su :

  • Standardiser ce qui pouvait l’être,
  • Digitaliser ce qui devait l’être,
  • Collaborer sur ce qui restait incertain.
Romain Codron
romain.bref@shiptify.com
Expert TMS - CEO @Shiptify
Est-ce qu'un TMS est fait pour vous ?
Tout le monde a déjà rêvé d'en mettre un en place.

Cela vous tente de savoir si ce type de solution est fait pour vous ? On a justement un Quiz pour avoir la réponse en seulement 3 minutes !
JE FAIS LE TEST
Sommaire